L’Arc de Triomphe est un célèbre monument situé à Paris, à l’extrémité ouest de l’avenue des Champs-Elysées. Construit entre 1806 et 1836, à la demande de Napoléon 1er, l’Arc de triomphe s’élève au centre de la place Charles-de-Gaulle, anciennement connue sous le nom de « place de l’Etoile ». Haut de 49,54 mètres et large de 44,82 mètres, l’Arc de triomphe est placé au centre d’un énorme rond-point où se rejoignent 12 grandes avenues parisiennes. Géré par le centre des monuments nationaux, l’Arc de triomphe accueille chaque année plus de 2 millions de visiteurs venus du monde entier ! Sa terrasse panoramique offre une vue imprenable sur les plus beaux sites touristiques de la capitale, comme la Tour Eiffel, le Sacré-Cœur ou encore le Musée du Louvre. Dans cet article, nous allons nous intéresser à l’histoire de l’Arc de triomphe, à son architecture et les sculptures qui ornent ses façades, tout en nous arrêtant sur les événements majeurs qui ont marqué le monument.
L’histoire de l’Arc de triomphe de Paris
Lors d’un décret impérial datant du 18 février 1806, Napoléon Bonaparte, alors premier Empereur de France, ordonne la construction d’un Arc de triomphe afin de perpétuer le souvenir des victoires des armées françaises au lendemain de la bataille d’Austerlitz. Napoléon déclare ainsi aux français qu’ils ne rentreront dans leurs foyers que « sous des arcs de triomphes », en référence aux monuments érigés sous l’Empire romain. L’Arc de triomphe permet ainsi de commémorer un général vainqueur défilant à la tête de ses troupes. Initialement, Napoléon Bonaparte souhaite ériger le monument à l’entrée des boulevards proches de la Bastille, ce qui permettrait d’accéder au faubourg Saint-Antoine en passant sous l’arche. L’Empereur souhaite aussi en faire le point de départ d’une avenue triomphale reliant le Louvre à la place de la Bastille. Mais sur les conseils avisés du ministre de l’intérieur Champagny, ce dernier convint l’Empereur d’ériger le futur Arc de triomphe sur la place de l’Etoile, offrant de meilleures perspectives. Pour sa construction, l’architecte Jean-François Chalgrin est retenu et ce dernier s’inspire des arcs de Tétrapyle de Janus et de Titus situés à Rome. La première pierre est posée pour l’anniversaire de l’Empereur Napoléon 1er, le 15 août 1806. Deux années seront nécessaires pour réaliser les fondations de l’Arc de triomphe qui s’étalent sur 55 mètres de longueur, 27 mètres de largeur, et sur une profondeur de 7,5 mètres. Dès 1810, les 4 piliers sortent du sol et en 1811, l’architecte Chalgrin décède. Les travaux de construction sont aussi abandonnés sous la période de la Restauration (1814-1815) et il faut attendre 1823 pour voir la reprise des travaux sous Louis XVIII, car le monument doit être prêt pour la commémoration victorieuse d’Espagne. En 1830, Louis Philippe reprend les travaux en respectant le projet imaginé par Napoléon Bonaparte, mais en y associant les armées ayant combattues entre 1792 et 1815. Une spectaculaire frise est érigée au sommet de l’Arc de triomphe, divisée en deux parties, d’un côté le départ des armées, de l’autre côté, le retour des armées, avec une longue scène au centre à la gloire de la nation française. L’Arc de triomphe est finalement inauguré pour le sixième anniversaire des deux glorieuses, le 29 juillet 1836. Classé aux monuments historiques depuis 1896, l’Arc de triomphe a aussi servi de lieu de recueillement lors des funérailles de Victor Hugo où son cercueil fut exposé durant une nuit.
L’Arc de triomphe et la tombe du soldat inconnu
Le 28 janvier 1921, la dépouille du soldat inconnu tué durant la première guerre mondiale a été inhumée sous l’Arc de triomphe. En 1923, André Maginot, ministre de la guerre, soutient le projet d’y installer une flamme du souvenir, flamme qui sera allumée pour la première fois le 11 novembre 1923. Tout comme la flamme éternelle de l’Autel de la Patrie à Rome, cette flamme commémore le souvenir des soldats morts aux combats et ne s’éteint jamais. Chaque soir à 18h30, la flamme est ravivée par diverses associations composées de victimes de guerres ou d’anciens combattants. Même le 14 juin 1940, jour où les allemands sont entrés dans Paris et ont défilé sur la place de l’Etoile, la flamme a été ravivée, en accord avec ces derniers. Sur la dalle de la tombe du soldat inconnu, on peut lire « ici repose un soldat mort pour la patrie, 1914-1918 ».
Les sculptures présentes sur le monument
Avec ses 4 portes, l’Arc de triomphe est un monument tétrapyle dont les façades sont ornées de multiples sculptures. Devant les façades principales des pieds droits se trouvent des sculptures en relief qui reposent chacune sur des socles. Au-dessus, un premier bandeau est constitué de frises de grecs et d’une corniche saillante. Le second registre est animé de grands cadres ornés de pierres comprenant une frise, sous une seconde corniche saillante. Enfin le troisième registre, qui vient couronner le monument, est un important étage orné de 30 boucliers.
- Les 4 sculptures qui reposent sur des socles mesurent 18 mètres. Ces sculptures symbolisent le départ des volontaires de 1792, le triomphe de 1810, la résistance de 1814 et la paix de 1815.
- Les 6 bas-reliefs gravés sur les faces de l’Arc de triomphe représentent les funérailles du général Marceau, la bataille d’Aboukir, la bataille de Jemappes, le passage du pont d’Arcole, la prise d’Alexandrie et la bataille d’Austerlitz.
- L’attique orné de 30 boucliers : sur ces 30 boucliers sont gravés les noms des grandes batailles.
- Le bas-relief de la frise du grand entablement : cette frise symbolise le départ et le retour des armées. Sous la frise, au-dessus des grandes arcades, figurent des personnages de la mythologie romaine.
Sur les faces intérieures des piliers des grandes arcades sont gravés les 158 noms des grandes batailles de la Révolution française et de l’Empire. Les petites arcades représentent, quant à elles, l’infanterie à travers des figures allégoriques. L’Arc de triomphe est aussi encerclé par 100 plots symbolisant les 100 jours, période de l’histoire comprise entre le retour de Napoléon 1er en France et la dissolution de la commission Napoléon II (1er mars 1815 – 7 juillet 1815).
Les événements marquants à l’Arc de Triomphe de Paris
- 15 décembre 1840 : Durant le transfert des cendres de Napoléon Bonaparte décédé en 1821, le cortège est passé sous l’Arc de triomphe.
- 22 mai 1885 : avant d’être inhumé au Panthéon, le corps de Victor Hugo a veillé sous l’Arc de Triomphe durant une nuit. A cette occasion aussi, le monument est partiellement recouvert de crêpe noir.
- 7 août 1919 : Charles Godefroy, un as de l’aviation, réussi à passer en avion sous l’Arc de triomphe à bord d’un Biplan Nieuport 17. Cet exploit sera mis en scène dans le célèbre film de Robert Enrico « les aventuriers ».
- 11 novembre 1940 : cette date est marquée par une manifestation d’étudiants sur les Champs-Elysées et devant l’Arc de triomphe symbolisant une des premières marques de résistance durant l’occupation et qui fut sévèrement réprimée par les Nazis.
- 11 août 1991 : un pilote non identifié parvient à réaliser un double exploit à bord de son avion en passant sous l’Arc de triomphe et sous la Tour Eiffel.
- 1997 : un australien défi les autorités en essayant de faire cuire un œuf au plat sur la flamme du soldat inconnu !
- 1er décembre 2018 : l’Arc de triomphe est fortement dégradé au cour d’une manifestation organisée par les gilets jaunes.
- 18 septembre 2021 : En hommage à l’artiste Christo et à ses œuvres temporaires pour l’espace public, l’Arc de triomphe est intégralement recouvert de toiles argentées bleutées durant 2 semaines. Cette œuvre posthume imaginée par l’artiste remonte à 1961, époque où ce dernier avait réalisé une maquette sous forme de photomontage de l’Arc de triomphe empaqueté.
Accès, services, horaires d’ouverture, tarifs, informations pratiques… nous vous invitons à consulter le site internet www.paris-arc-de-triomphe.fr afin d’organiser votre visite.